Accord d'entreprise "accord collectif d'entreprise sur "le droit à la déconnexion"" chez ECSA - ETUDE CONSTRUCTION SIEGE POUR AUTOMOBILE

Cet accord signé entre la direction de ECSA - ETUDE CONSTRUCTION SIEGE POUR AUTOMOBILE et le syndicat CGT et CFTC et CFE-CGC le 2017-12-20 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFTC et CFE-CGC

Numero : A03518007805
Date de signature : 2017-12-20
Nature : Accord
Raison sociale : ETUDE CONSTRUCTION SIEGE POUR AUTOMOBI
Etablissement : 87575109100054

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions accord collectif d'entreprise sur le droit à la déconnexion (2017-12-20) Un Accord sur l'Ouverture du Vote Electronique pour les Elections Professionnelles au sein de la société ECSA (2019-09-23) Un Accord relatif à la Mise en Place et au Fonctionnement du Comité Social et Economique au Sein de la Société ECSA (2019-09-16) Un Protocole d'Accord Pré-électorat Relatif à l'Election du Comité Social et Economique de la société ECSA (2019-10-01) Un Accord relatif à la date de la mise en fin des mandats des représentants du personnel de l'établissement de la société ECSA dans le cadre deplace du CSE (2019-08-27) Un Accord Collectif Instituant un Régime d'Astreinte Maintenance (2018-12-13) Un Accord d'Entreprise relatif a l'Activité Partielle de Longue Durée APLD (2021-06-28) AVENANT 1 de PROLONGATION de l'Accord d'entreprise relatif à l'Activité Partielle de Longue Durée (APLD) du 28 juin 2021 au sein de la Société ECSA (2021-11-24) Avenant N°02 de Prolongation de l'Accord d'entreprise relatif à l'Activité Partielle de Longue Durée (APLD) du 28/06/2021 au sein de la Société ECSA pour une nouvelle période de 6 mois du 1er juin 2022 au 30 novembre 2022 (2022-05-18) Avenant 3 Prolongation accord relatif à l'APLD du 28 juin 2021 pour une nouvelle période de 25 mois du 1er décembre 2022 au 31 décembre 2024 (2022-11-30) Accord d'entreprise sur la durée et l'aménagement du temps de travail pour l'année 2023 (2023-02-15) PROTOCOLE D'ACCORD PRE-ELECTORAL RELATIF A L'ELECTION DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA SOCIETE ECSA (2023-09-18)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-12-20

Ecsa
Parc d’Activités de Ferchaud
35320 CREVIN

Accord collectif d’entreprise sur « le droit à la déconnexion »

au sein de la société ECSA

Entre, d'une part, la Direction de la société ECSA, Parc d’Activités de Ferchaud - 35320 CREVIN, représentée par XXX

Société Immatriculée au RCS de Rennes sous le N° 875 751 091

SIRET : 875 751 091 000 54

Code NAF : 2932 Z

Et, d'autre part, les Organisations Syndicales représentées par leurs Délégués Syndicaux,

  • Le syndicat CFTC, représenté par XXX

  • Le syndicat CGT, représenté par XXX

  • Le syndicat CFE-CGC, représenté XXX

Après avoir rappelé que :

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016.

Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.

Il a été convenu et arrêté ce qui suit :

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PREAMBULE

Le développement des outils numériques et leur accessibilité croissante sont susceptibles de rendre plus floues les frontières entre la vie privée et la vie professionnelle.

Ils sont devenus par ailleurs un enjeu d’efficacité et plus largement de commodité d’organisation, dans la vie privée comme professionnelle, sur le plan personnel comme sur le plan collectif.

Ils représentent donc indéniablement des leviers de performance et de réactivité, tant pour l’entreprise, que pour ses clients et ses salarié(e)s.

Néanmoins, parce qu’ils permettent à chacun d’être relié en permanence avec son environnement personnel et professionnel, et parce qu’un usage trop intensif peut comporter des risques, la maitrise de ces outils est nécessaire pour en permettre une utilisation efficiente et harmonieuse.

C’est dans ce cadre, et dans celui d’une transformation numérique générale entrainant une digitalisation croissante des process et outils, que la Société ECSA a décidé de mettre en place des dispositions pragmatiques concernant le « droit à la déconnexion », en vue d’accompagner l’essor de ces outils dans le respect, notamment, des différences culturelles et générationnelles.

Ce « droit à la déconnexion » peut être défini comme le droit pour les salarié(e)s de l’entreprise de ne pas être sollicités en dehors de leurs heures habituelles de travail, que ce soit par mails, messageries, ou appels téléphoniques. 

La Direction et les organisations syndicales représentatives de l’entreprise se sont rencontrées lors de deux réunions de négociation (les mercredi 15 novembre 2017 et jeudi 30 novembre 2017).

Aux termes de ces négociations, il a été convenu et arrêté ce qui suit :

1 - CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à l’ensemble du personnel de l’entreprise, y compris les Managers et la Direction Générale.

Il concerne l’usage de l’ensemble des outils numériques nomades et/ou applications actuels ou à venir (messagerie électronique Outlook, messagerie instantanée Skype for business, Faur’us, téléphones, smartphones, tablettes …).

2 - ASSURER L’EQUILIBRE VIE PRIVEE / VIE PROFESSIONNELLE EN GARANTISSANT UN « DROIT A LA DECONNEXION »

Un « droit à la déconnexion » est reconnu à l’ensemble des salarié(e)s de la société ECSA.

A ce titre, sauf situation d’urgence ou de gravité indiquée comme telle, aucun salarié ne peut se voir reprocher de ne pas avoir répondu à une sollicitation pendant ses périodes de repos ou de suspension du contrat de travail (repos journaliers et hebdomadaires, congés payés et autres congés, arrêts maladie, etc).

Ce principe ne s’applique pas aux salarié(e)s lorsqu’ils assurent des astreintes.

Si l’exemplarité managériale s’avère essentielle pour l’exercice effectif de ce « droit à la déconnexion », la responsabilité est toutefois partagée entre celui-ci et le collaborateur.

Il appartient au salarié(e) de décider de se connecter ou non en dehors des périodes habituelles de travail. Mais s’il/elle se connecte, il/elle doit veiller à respecter ses collègues et/ou collaborateurs, et à respecter les périodes minimales de repos journalier (11 heures consécutives) et hebdomadaires (2 jours consécutifs).

3 – LES DISPOSITIFS DE REGULATION ET DE SENSIBILISATION

Il ressort des échanges que les attentes sur le sujet du « droit à la déconnexion » sont très différentes d’un(e) salarié(e) à l’autre, du fait notamment

  • De la diversité culturelle ou générationnelle ;

  • De la diversité des modes de travail ;

  • De la diversité des organisations personnelles

Indépendamment de cette diversité d’attente, compte tenu de la porosité progressive que l’on peut observer aujourd’hui entre vie privée et vie professionnelle, il apparait nécessaire de mettre en place des « garde-fous » pour protéger les salarié(e)s de l’utilisation du numérique faite par leur environnement (management / collègues /collaborateurs) et par eux même.

  • Dans ce cadre, la Direction s’engage à soutenir et promouvoir les comportements définis ci-après :

  • Eviter de solliciter ses collaborateurs le soir, le week-end ou pendant les congés, sauf à titre exceptionnel (situation d’urgence ou de gravité particulière/ Ex. Pannes, etc) ;

  • Utiliser la fonction « différer la livraison » ou mettre en brouillon les mails éventuellement préparés pendant les périodes de déconnexion de son collaborateur ou collègue ;

  • Insérer une mention automatique de bas de mail indiquant « Mes mails envoyés le soir et le weekend n'appellent pas de réponse immédiate » ;

  • Planifier les réunions entre 8h et 18h, sauf urgences ou activités spécifiques notamment liées au décalage horaire, et les optimiser (ordre du jour précis, respect des horaires, préférence données aux réunions de courte durée, mise en veille temporaire des outils numériques des participants).

Il est à noter que des mesures ou principes complémentaires pourront être ultérieurement reconnus comme judicieux dans tout ou partie de l’entreprise.

  • Par ailleurs, la Direction s’engage à lancer à l’attention de l’ensemble des salariés, y compris ceux ayant des responsabilités managériales, 

  • Une campagne de communication et un support technique sur une meilleure utilisation des différents outils numériques mis à disposition ;

  • Une campagne de sensibilisation aux conséquences d’une « sur-connexion ». Chaque nouvel arrivant bénéficiera de cette sensibilisation lors de son intégration

Ces actions seront lancées dans un délai de 6 mois à compter de l’entrée en vigueur de cet accord.

4 – PROCEDURE DE SUIVI ET D’ALERTE

En cas de difficulté, les salarié(e)s peuvent s’adresser à leur manager et/ou leur responsable RH de façon à ce qu’une analyse de la situation puisse être réalisée et une solution trouvée.

Les représentants du personnel ont également toute latitude pour informer la Direction de leur site de difficultés éventuelles liées à l’application de cet accord.

En tout état de cause, il sera fait un point sur son application chaque année avec les élus.

5 – ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE D’APPLICATION

Cet accord est valable pour une durée de 3 ans à compter de sa parution.

Trois mois avant l’échéance du terme, les Organisations syndicales et la Direction se rencontreront afin de faire un point sur l’application de cet accord et voir dans quelle mesure un nouvel accord triennal peut être trouvé sur le sujet.

Fait à Crevin, le en 6 exemplaires

Pour les Organisations Syndicales Pour la société ECSA

Monsieur XXX, délégué syndical CFTC Monsieur XXX, Directeur

Monsieur Bruno XXX, délégué syndical CGT

Monsieur XXX, délégué syndical CFE-CGC

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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