Accord d'entreprise "ACCORD ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE" chez LACROIX ELECTRONICS BEAUPREAU (Siège)

Cet accord signé entre la direction de LACROIX ELECTRONICS BEAUPREAU et les représentants des salariés le 2020-10-12 est le résultat de la négociation sur le travail de nuit, les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail, l'aménagement du temps travail, la modulation du temps de travail ou l'annualisation du temps de travail, le télétravail ou home office, le temps de travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T04420008512
Date de signature : 2020-10-12
Nature : Accord
Raison sociale : LACROIX ELECTRONICS BEAUPREAU
Etablissement : 87821346100014 Siège

Temps de travail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-10-12

ACCORD ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE

Entre

La société LACROIX Electronics BEAUPREAU, dont le siège social est situé 8 impasse du Bourrelier 44800 Saint-Herblain, sous le numéro de Siren 878 213 461

Représentée par XXXXX

Agissant en qualité de Directrice Générale dument habilitée

Ci-après dénommée « l’entreprise »

D’une part, et

Le Délégué Syndical de l’organisation syndicale représentative au sens de l’article

L 2122-1 du code du Travail :

XXXXX représentant le syndicat UNSA

Ci-après dénommés « les salariés »

D’autre part,

Préambule :

Contexte général

Le présent accord s’inscrit dans le cadre des mesures exceptionnelles que l’établissement de Montrevault sur Evre met en place pour assurer sa pérennité dans la durée et éviter autant que possible la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi compte tenu des conséquences économiques de la crise sanitaire.

Pour rappel, le site de Saint-Pierre-Montlimart s’inscrit dans une tradition de production de près de 120 ans, dont la fabrication d’équipements électriques et électroniques sur ces 40 dernières années.

Détenu depuis 1987 par le Groupe LACROIX, l’établissement LACROIX Electronics Beaupreau est reconnu pour ses activités de sous-traitance de fabrication de sous-ensembles et de cartes électroniques notamment pour les secteurs de l’aéronautique, de la défense, du médical et de secteurs industriels variés.

L’établissement emploie au 1er juillet 2020, 391 salariés dont 55% d’ouvriers, 28% de d’employés/techniciens/Agents de Maitrise et de 17% de cadres.

Les femmes représentent 68% de l’effectif total et près de 90% pour la population ouvrière. L’âge moyen est de 43 ans et l’ancienneté moyenne est de 13 ans.

Dans le secteur de la fabrication de sous-ensembles électroniques l’établissement est notamment reconnu pour son savoir-faire et sa maitrise technique des process industriels complexes.

Cette expertise repose sur des compétences pointues acquises par les salariés formés à chacune des étapes clefs du processus de fabrication.

Les formations dispensées, l’expérience acquises au fil des années par nos collaborateurs et le développement de leur expertise par notre centre de formation interne sont des facteurs clefs de la réussite du site de LACROIX Electronics Beaupreau et de sa capacité à répondre aux attentes de ses clients.

Dans un premier temps, pour faire face à la situation de crise sanitaire et aux mesures d’urgence et de confinement national, les partenaires sociaux et la direction ont conclu le 24 mars 2020 un accord d’entreprise applicable pour la période du 18 mars au 31 juillet, permettant une gestion de la situation de crise avec un apurement des reliquats de RTT, de congés payés et des compteurs d’heures de récupération, et ceci préalablement à tout recours aux dispositions d’activité partielle.

Depuis, l’établissement a pu mesurer l’ampleur des conséquences économiques qui ont suivi la crise sanitaire entrainant une très forte baisse de son activité et notamment celle liée au secteur de l’aéronautique.

Sur l’exercice comptable en cours, la baisse du Chiffre d’Affaires est estimée à près de 25% pour l’ensemble du chiffre d’affaires du site.

Sur le seul secteur de l’aéronautique qui représente près de 30% du total du chiffre d’affaires, la baisse est de l’ordre de 30% à 35%. Sur cette activité la baisse sera durable et les perspectives sont toujours très mal orientées. Nos clients équipementiers sont par ailleurs très pessimistes.

Les perspectives d’activités à 24 mois ont été partagées avec et le délégué syndical du site et les élus - représentants du personnel, et le délégué syndical du site.

Selon les hypothèses issues des différentes études d’impacts de la crise sur l’activité de nos clients, et particulièrement sur celle du secteur de l’aéronautique, la baisse d’activité de l’établissement serait de l’ordre de 20% en 2021 et de 15% à 20% en 2022.

Les éléments chiffrés de la situation économique et les perspectives d'activité sont précisés dans l’annexe 1 du présent accord.

Ces fortes baisses menacent durablement les emplois permanents et le maintien des compétences de l’établissement.

Les mesures qui ont été prises tant sur l’emploi temporaire, que sur la polyvalence ou la mobilité interne entre les services, ne suffisent pas à ajuster les capacités de l’entreprise à ces faibles perspectives d’activité.

Le recours au dispositif d’activité partielle longue durée devient donc indispensable pour pérenniser les emplois.

Passé ce cap, nous restons confiants en l’avenir.

Les actionnaires du Groupe LACROIX maintiennent le projet Symbiose, construction d’une nouvelle usine de production à Beaupréau dans le territoire des Mauges avec un horizon de livraison fin 2021.

Ce projet qui reste à conduire permettra d’atténuer la baisse liée à l’activité industrielle et sans doute de limiter le recours à l’activité partielle.

Dans ce contexte les partenaires sociaux et la direction se sont régulièrement rencontrés depuis le 9 juillet pour mettre en place des mesures adaptées ; à la situation économique et à ses conséquences financières ; au maintien des emplois et des compétences ; et aux dispositifs d’organisation du travail.

Les discussions se sont notamment inscrites dans le cadre des dispositions du Décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction d'activité durable et de l’accord UIMM du 30 juillet 2020 relatif à l’activité réduite pour le maintien en emploi dans la métallurgie.

CHAPITRE 1 - DISPOSITIONS GENERALES

En conséquence, les parties conviennent de solliciter auprès de la DIRECCTE du Maine et Loire le déploiement du dispositif d’activité partielle longue durée.

Il a été arrêté et convenu ce qui suit entre les Parties :

Article 1- Champ d'application.

Le présent accord s'applique à l'ensemble des salariés inscrits au 1er septembre 2020 de l’établissement de Montrevault sur Evre (N° SIRET 878 213 461 00022) de la société LACROIX Electronics BEAUPREAU

Article 2- Périmètre des activités concernées, réduction maximale de l'horaire de travail et délai de prévenance.

Le recours à l’activité partielle longue durée concerne potentiellement tous les salariés inscrits aux effectifs de la société à la date du 1er octobre 2020.

La réduction maximale de l’horaire de travail ne peut être supérieure à 40% conformément aux dispositions du décret du 28 juillet 2020.

Les parties conviennent que cette réduction de l’horaire s’évalue sur le mois.

Toutefois, les parties conviennent également qu’elles ne peuvent exclure ne pouvoir tenir cet objectif en cas de baisse drastique de l’activité qui pourrait dès lors nécessiter jusqu’à une suspension temporaire de l’activité. Les parties s’accorderont alors sur la mise en place de modalités si le seuil de 40% d’activité partiel devait être dépassé. Ces modalités seront partagées avec le CSE de l’établissement.

Par ailleurs, il est rappelé que, conformément à l’alinéa 3 de l’article 2.3 de l’accord de branche du 30 juillet 2020 relatif à l’activité réduite pour le maintien en emploi dans la métallurgie, cette limite des 40% peut être dépassée, sur autorisation administrative, pour des cas exceptionnels résultant de la situation particulière de l’établissement, sans que celle-ci ne puisse être supérieure à 50% de la durée légale.

Enfin, la Direction veillera autant que possible à respecter la linéarité de la mise en œuvre de l’activité partielle avec le calendrier mensuel de paie.

Le recours à l’activité partielle sera en toute circonstance adaptée à la situation économique réelle. L’établissement mettra en œuvre les dispositions nécessaires favorisant l’équilibrage de la charge entre salariés tout en préservant la continuité et la qualité de service auprès de ses clients.

A titre estimatif, sur la base des perspectives d’activité prises comme référence pour une projection de l’organisation du travail et décrites dans le préambule et dans le diagnostic économique, le recours à l’activité partielle s’effectuerait comme suit :

  • Pour le personnel non-cadre de fabrication, des magasins, de dépannage, de maintenance, de l’inspection entrante, le recours à l’activité partielle s’effectuera proportionnellement aux besoins de la production. A titre indicatif, les projections d’activités laissent entrevoir un recours à l’activité partielle situé entre 40% et 20% du temps de travail. Il s’appliquera potentiellement de façon différenciée entre les îlots de production au regard du plan de charge et des compétences mobilisées pour chacun d’eux. La préparation du déménagement serait néanmoins de nature à réduire le recours à l’activité partielle entre le printemps et l’été 2021.

  • Pour le personnel non-cadre des fonctions autres que celles précisées dans le paragraphe précédent et pour le personnel cadre, les perspectives économiques de références laissent entrevoir un recours à l’activité partielle situé entre 40% et 20% du temps de travail. Il s’appliquera potentiellement de façon différenciée entre les services supports au regard du plan de charge et des compétences mobilisées dans chacun d’eux.

Une note interne d’information sur la situation économique de l’établissement sera diffusée chaque mois afin de présenter les perspectives commerciales et l’activité de production d’un mois sur l’autre.

La mise en place de l’activité partielle qui en découlerait pourra s’effectuer par îlot, par service ou par métier. Elle pourra aller jusqu’à la fermeture de l’établissement avec recours ou non au télétravail pour les fonctions éligibles devant poursuivre leur activité et ce dans le respect des dispositions de l’accord de télétravail.

L’information de la mise en activité partielle et de la durée de celle-ci s’effectuera, auprès des salariés concernés, par le management au moins 4 jours calendaires avant son application. A titre d’exemple, pour une mise en activité partielle le lundi, le salarié est informé au plus tard le mercredi qui précède.

Article 3 – Indemnisation horaire de l’activité partielle.

Par dérogations à la législation, aux dispositions de l’article 8 du décret du 28 juillet 2020, et par accord d’entreprise, le salarié non cadre placé en activité partielle spécifique reçoit une indemnité horaire, versée par l’entreprise, correspondant à 80 % de sa rémunération brute servant d'assiette pour le calcul de l'indemnité de congés payés telle que prévue au II de l'article L. 3141-24 du code du travail ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l’établissement ou, lorsqu'elle est inférieure, à la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat de travail.

Par dérogations à la législation, aux dispositions de l’article 8 du décret du 28 juillet 2020, à l’article 14 de l’accord national du 28 juillet 1998 sur l'organisation du travail dans la métallurgie, et par accord d’entreprise, le salarié cadre placé en activité partielle spécifique reçoit une indemnité horaire, versée par l’entreprise, correspondant à 80 % de sa rémunération brute servant d'assiette pour le calcul de l'indemnité de congés payés telle que prévue au II de l'article L. 3141-24 du code du travail ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l’établissement ou, lorsqu'elle est inférieure, à la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat de travail.

Le recours au chômage partiel ayant un impact direct sur la rémunération des salariés et par souci de clarté, il est rappelé ci-dessous l’assiette de rémunération prise en compte pour le calcul de l’indemnité horaire d’activité partielle.

La rémunération à prendre en compte est celle que le salarié aurait perçue dans le mois s’il n’avait pas été en activité partielle, incluant notamment le salaire brut, primes d’ancienneté et de nuit, les majorations (travail de nuit, travail du dimanche...) de ce salaire, mais hors heures supplémentaires et leur majoration, 13ème mois, primes de panier. L’activité partielle n’affecte pas le 13ème mois.

Cette rémunération est divisée par le nombre d’heures mensuelles correspondant à la durée légale sur la période considérée (ex. : 151,67 h sur le mois) ou, lorsqu’elle est inférieure, à la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat. Le résultat de cette division donne le taux horaire de base.

Article 4 - Monétisation de jours de repos.

En vertu de l’article 6 de la loi nº 2020-734 du 17 juin 2020, la monétisation de jours de repos conventionnels ou d’une partie des congés annuels excédant 20 jours ouvrés, afin de compenser la perte de rémunération liée au placement en activité partielle est autorisée pour le personnel non-cadre.

Cette monétisation est possible jusqu’au 31 décembre 2020 sur demande expresse par du salarié par e-mail auprès établie au plus tard le 15 mois pour une application sur le dit-mois.

Article 5 – Engagements en matière d’emploi et de développement des compétences.

Le présent accord a pour objectif de préciser les mesures mises en place dans l’établissement afin de préserver les emplois et développer les compétences des salariés dans un contexte de crise.

Article 5.1 – Mesures relatives à l’emploi

Compte tenu du dispositif d’Activité Partielle Longue Durée et des mesures économiques associées prises par ailleurs, la Direction ne procédera pas à des licenciements pour motif économique à travers la mise en œuvre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi pendant la durée d’application du présent accord, sous condition que la situation économique et financière soit au minimum celle projetée dans le cadre du prévisionnel présenté en annexe 1.

Le remplacement des départs ne sera pas systématique et sera étudié en fonction de l’activité et des compétences à maintenir.

Les parties précisent que les dispositions en vigueur relatives à l’accompagnement des fins de carrière, initiées dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires de 2016 sont maintenues durant la période d’application du présent accord.

Article 5.2 – Mesures relatives au développement des compétences et à la mobilité

Depuis plusieurs mois, l’établissement est engagé dans de nombreuses évolutions organisationnelles et industrielles qui s’inscrivent notamment dans le cadre du projet d’industrie du futur et intègrent les nouvelles technologies de communication, la robotique et le traitement des données au service des besoins des clients. Ces évolutions sont accompagnées en interne de nouveaux dispositifs visant à développer la polyvalence et d’accompagnements par le biais de formations.

La crise sanitaire a eu pour effet de rallonger le calendrier de mise en œuvre de ces transformations qui demeurent donc toujours d’actualité.

Pour cette raison, la préservation des ressources et le développement des compétences est un enjeu majeur pour assurer le développement futur de l’établissement.

Pour ce chapitre, il est convenu des dispositions suivantes :

Article 5.2.1 – Renforcement des parcours de formation

Les parcours de formations et le plan de formations sont construits en fonction des besoins de développement des compétences répondant à l’évolution des attentes de nos clients et des marchés, à l’évolution des technologies et aux souhaits de développement professionnel des salariés ; l’ensemble garantissant l’employabilité des collaborateurs.

La transformation en cours de l’établissement suppose un accompagnement renforcé dans le développement des compétences dans de nombreux domaines, et notamment ceux liés à l’Industrie du Futur :

  • De la performance industrielle et le Lean

  • Des métiers de la maintenance et de l’automatisme/robotique

  • Des métiers de la Supply Chain

  • Des métiers de la Qualité Client

  • Du management

  • De la culture numérique

Parallèlement, notre modèle de performance industrielle s’appuie désormais sur l’agilité de notre organisation et sur la polyvalence de notre personnel de production. Elle se développe au travers des entretiens annuels et de progrès, des entretiens professionnels et dans le cadre des parcours de formation animés par notre organisme de formation.

Ainsi, pour relever les défis de sortie de crise et de transformation du site vers les standards de l’Industrie du futur, le développement des compétences concerne l’ensemble des salariés du site.

Les actions de formations seront menées :

  • Soit dans le cadre des formations et accompagnements aux postes internes dispensées par notre centre de formation agréé et notre réseau de formateurs.rices internes pour le développement de la polyvalence du personnel de production,

  • Soit dans le cadre de formations dispensées par des organismes externes,

  • Soit dans le cadre des dispositifs de formations qualifiantes, certifiantes ou diplômantes, tels que les Certificats de Qualifications Professionnelles (CQPM) ou toutes autres certifications enregistrées au RNCP.

Dans ce contexte de baisse d’activité, ces modalités de développement des compétences seront favorisées

  • pendant ou hors du temps de travail,

  • à l’initiative du salarié ou de l’établissement sous réserve de l’accord expresse des deux parties,

  • avec le concours du salarié par la mobilisation du CPF si le programme est éligible et si le salarié bénéficie dispose d’heures dans son compte CPF.

L’établissement renforcera par ailleurs son rôle d’information, de conseils et d’accompagnement dans la mise en œuvre d’un tel dispositif.

Pour le personnel non-cadre, la réalisation du plan de formation lors des 3 dernières années s’est élevée à 5 100h en 2017, 5 453h en 2018 et 5 727h en 2019.

Plus directement concernée par les variations de la conjoncture économique et également fortement impactée par les transformations technologiques et organisationnelles à venir, cette catégorie doit être particulièrement accompagnée dans cette transition dans le cadre d’un plan de formation renforcé couvrant le développement de leurs compétences techniques et comportementales.

Partageant cette vision, les parties conviennent de la mise en œuvre d’un plan de formation de 8 500 heures pour les salariés non cadres correspondant à, en moyenne, 28h de formation par salarié. Cet engagement est pris sur la période d’octobre 2020 à décembre 2021.

En l’absence de visibilité concernant l’année 2022 quant à l’évolution de la situation économique, la constitution du portefeuille d’activités de l’établissement, il est convenu également que les parties se réuniront au cours du 3ème trimestre 2021 dans le cadre de discussions autour du plan de formations 2022.

Article 5.2.2 – Renforcement de l’accompagnement à la mobilité interne

La direction s’engage également à favoriser les mobilités internes au sein de l’établissement, ou entre deux établissements du Groupe LACROIX compte tenu des besoins des établissements et des aspirations des salariés.

Cette mesure vise à favoriser le maintien dans l’emploi des salariés impactés par un éventuel durcissement dans la situation économique.

Le pilotage des mobilités interne s’articule autour des étapes suivantes :

  • Le recensement quantitatif et qualitatif des métiers / emplois touchés et des postes ouverts

  • La publication et l’affichage des postes ouverts sur les différents supports de communication disponibles

  • Une information et un accompagnement individuel des salariés

  • Une étude de dossier accélérée par les acteurs RH et opérationnels

  • Une mise en œuvre rapide des dispositifs d’acquisition des compétences en fonction des besoins et des profils et un accompagnement à la prise de poste via des dispositifs d’intégration et/ou de tutorat.

CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS FINALES

Article 1 - Durée de l'accord.

De par son objet, le présent accord est conclu pour une durée déterminée et limitée, il s’applique pour 24 mois à compter du 1er jour du mois d’homologation par DIRECCTE et sous réserve du renouvellement de l’autorisation de celle-ci par période de six mois.

Article 2 – Suivi de l’accord.

Le suivi de l’application du présent accord sera assuré par les signataires et une information sera effectuée mensuellement sur toute la durée d’application auprès du Comité Social et Economique dans le cadre de ses réunions ordinaires. Il sera présenté les indicateurs suivants :

  • Evolution de l’activité permettant de fixer les conditions de poursuites de l’activité partielle et notamment les volumes.

  • Le taux d’activité partielle moyen (nombre d’heures d’activité partielle déclarées / le temps de travail théorique)

    • Par secteurs

    • Par CSP

    • Par métiers

  • L’avancement des mesures d’équilibrage des mises en activité partielle

  • L’évolution des effectifs permanents

  • L’état des mobilités internes

  • L’avancement du plan de formation

Le pilotage de l’activité du site et de la mise en activité partielle seront suivis bimensuellement en Lacroix Daily Meeting de niveau 4.

Parallèlement, et conformément au décret du 28 juillet 2020, la décision d’homologation du présent accord vaut autorisation d’activité partielle pour une durée Limitée dans le temps.

Avant l’échéance de chaque durée d’autorisation, la direction transmettra à l'autorité administrative, en vue du renouvellement de l'autorisation, un bilan portant :

  • sur le respect des engagements pris en matière d'emploi, de formation professionnelle et sur la mise en œuvre de l'activité partielle

  • sur la situation économique et les perspectives d'activité actualisées de l'établissement

Le Comité Social et Economique sera informé du renouvellement d’autorisation d’activité partielle dès réception de l’avis des autorités administratives.

Article 3 - Dénonciation de l'accord.

Le présent accord ne pourra être dénoncé que par l'ensemble des parties signataires et sous réserve de respecter les formalismes légalement prévus notamment en termes de notification.

Article 4 - Dépôt de l’accord.

Le présent accord donnera lieu à dépôt dans les conditions prévues aux articles L. 2231-6 et D. 2231-2 et suivants du Code du travail. Il sera déposé :

  • sur la plateforme de téléprocédure dénommée «TéléAccords » accompagné des pièces prévues à l’article D. 2231-7 du Code du travail ;

  • et en un exemplaire auprès du greffe du conseil de prud'hommes d’Angers

Le présent accord sera mis à disposition des salariés auprès du service du personnel.

Fait à Montrevault sur Evre Le ….12/10/2020

En quatre exemplaires originaux.

Pour l’établissement Pour les partenaires sociaux

XXXXX XXXXX

Directrice de l’établissement Délégué syndical UNSA

ANNEXE 1

Diagnostic sur la situation économique de l’établissement et perspectives d’activité

Le présent diagnostic met en évidence les principaux éléments de la situation de l’établissement et des perspectives.

Les détails sont disponibles dans les supports de présentation des différentes réunions de CSE et CSE extraordinaires enregistrés dans la BDES et dans les supports de présentation transmis aux représentants du personnel présents lors des négociations ayant conduit à la rédaction du présent accord.

Situation économique de l’établissement

Avec le confinement et la baisse d’activité qui a suivi, les résultats de l’établissement se sont rapidement et fortement dégradées. Toutes aides de l’état comprises, l’établissement accuse une perte de résultat opérationnel de plus de 900K€ à août 2020.

Par rapport à la situation d’août 2019, le chiffre d’affaires cumulé de l’exercice est en baisse de 14.7% (50983€ en 2020 contre 59785€ en 2019) alors que celui-ci était stable en février par rapport à 2019. Le résultat opérationnel est également en baisse de plus de 200% à – 978k€ en août 2020 contre 937k€ en 2019.

Cette baisse d’activité, les pertes de résultats engendrées, le financement des stocks et des positions clients/fournisseurs ont des impacts très importants sur la trésorerie de l’établissement alors que celle-ci doit financer des projets et investissements importants pour son avenir. A fin août 2020, l’établissement a consommé près de 5M€ de Free Cash Flow sur l’exercice en cours, aides de l’état comprises.

Par rapport au budget défini pour l’exercice fiscal, les résultats cumulés sont en retrait de près de 3M€ faisant porter un risque majeur sur les projets en cours. Pour faire face à cette situation difficile tant sur la trésorerie que sur les résultats, l’établissement a dû faire appel à un Prêt Garanti par l’Etat (PGE) pour un montant de 5M€ et la politique d’investissements a été gelée.

Situation relative à l’emploi

Depuis le 18 mars pour faire face à la crise sanitaire et économiques, l’établissement a pris les mesures d’urgence nécessaires pour la sécurité du personnel et pour préserver les emplois telles les poses de congés et le recours à l’activité partielle. Toutefois, le faible niveau d’activité impose de mettre fin aux contrats CDD ou intérim. Ainsi au 1er août, le nombre contrats temporaires (CDD, Intérim & Alternants) s’établit à 26 contre 88 au 1er mars. A compter du 1er octobre, le site ne comptera plus entre 10 et 15 contrats en CDD, dont 7 sous contrats en alternance.

Perspectives économiques pour la fin de l’exercice fiscal 2020

Au 1er juillet 2020, le Chiffre d’affaires prévisionnel pour l’exercice fiscal 2020 (hors modification du calendrier d’exercice) est de 54M€ contre 67.7M€ avant crise. L’impact direct ou indirect de la crise sanitaire est de près de 25%.

Sur le premier semestre de l’exercice fiscal 2021, les prévisions de ventes montre une marge brute vendue de 1.68M€ en moyenne pour un seuil de rentabilité qui se situe autour 1.9M€ actuellement.

Impacts importants et durables de la crise économique du secteur de l’aéronautique sur les activités de la CFT Alpha.

La baisse brutale de chiffre d’affaires de mars à septembre 2020 touche principalement les activités de la CFT Alpha en charge des portefeuilles de l’aéronautique, de la défense et du médical. Celui-ci est en baisse de -8.05 M€ par rapport au budget, soit près de -25% et les perspectives dans le secteur de l’aéronautique sont très pessimistes ; toutes les études montrent que ce secteur ne retrouverait son niveau d’activité de 2019 qu’à partir de 2024 pour les scénarii les plus optimistes. Cette situation aura donc un impact durable sur l’activité de l’établissement.

Baisse d’activité des clients du secteur industriel et absence de visibilité sur les perspectives commerciales à moyen et long terme.

La CFT Oméga, en charge du portefeuille de clients industriels voit ses prévisions de chiffre d’affaires baisser de -7.2M€ soit près de -20% sur l’exercice 2020.

Les situations sur ce domaine sont contrastées selon les marchés adressés et la position tenue par nos clients sur ces marchés. Ainsi, il est à noter les baisses de chiffre d’affaires prévisionnelles de forts contributeurs :  – 21% pour le client EPS,– 23% pour le client Davey Bickford, -9% pour le client Sofrel ou encore -39% pour Socomec-UPS.

Evolution des besoins de main d’œuvre de production

Cette. Les analyses d’adéquation de la charge et des capacités montrent que la baisse d’activité impacte fortement nos emplois et nos compétences. Le graphe ci-dessous présente les effectifs présents par typologie de contrats (histogramme) dans les secteurs des opérations manuelles rapportés aux besoins calculés issus des plans de charges. Il ressort de cette étude que dans les prochains mois, l’établissement pourrait faire face à une surcapacité de son outil de production de l’ordre d’une trentaine de personnes.

Conséquemment, l’activité du personnel des fonctions support à la production se trouverait fortement ralentie de sorte que les dispositions d’activité partielle seront nécessairement appliquées afin de maintenir l’emploi et les compétences.

Perspectives économiques pour les exercices fiscaux 2021 et 2020

Baisse des opportunités commerciales en cours de discussions

Dans le secteur de la sous-traitance électronique, les cycles d’acquisition de marchés sont longs et les cycles d’industrialisation des nouveaux produits également. Des premiers échanges avec le client jusqu’à la facturation d’un nouveau produit, de 6 à 18 mois sont nécessaires. Aussi, la prospection commerciale est un enjeu clé pour la pérennité de l’établissement et le volume d’affaires en prospection est finement suivi. Or, celui-ci est aussi orienté à la baisse. En tout début de crise, les clients ont maintenu leurs prévisions d’achats mais ont été amenés à revoir fortement celles-ci au regard de l’impact à court et long terme fort du confinement et de persistance de la propagation du virus sur les économies.

En juin 2020, le chiffre d’affaires potentiel en cours de discussion s’élève à près de 90M€ contre près de 140M€ en mai 2020 témoignant d’un fort ralentissement d’activité anticipé par nos clients.

Baisse prévisionnelle d’activité.

Les projections d’activité prises en compte pour les exercices fiscaux à venir sont comparées aux résultats de l’année 2019 pour plus de pertinence dans la comparaison. Selon les prévisions, les secteurs les plus touchées en 2021 sont l’avionique et la domotique à hauteur de respectivement -40% et -36%. Le marché du médical est également en baisse mais les opportunités ouvertes et nos positionnements sur celui-ci nous permette de maintenir l’activité au niveau de 2019. Pour le marché industriel plus diverses dans sa composition, les projections tablent sur un retrait de -5% d’activité.

Concernant la défense, le maintien des programmes gouvernementaux laisse entrevoir une activité supérieure à celle de 2019 de l’ordre de 30%.

En 2022, la situation économique s’améliore mais reste globalement en deçà du niveau de 2019. L’avionique et la domotique restent sur un niveau d’activité inférieure d’environ 30% par rapport à 2019. Le secteur industriel retrouve le niveau de 2019 et le secteur médical accuse un recul de -8%. Le secteur de la défense se stabilise en 2022 par rapport à 2021.

Selon ces prévisions, l’impact en 2021 de ce contexte sur l’activité des CFT est de l’ordre de 16 à 22% pour la CFT Alpha et d’environ 13% pour la CFT Oméga. En 2022, la baisse d’’activité de la CFT Alpha est de -10% à 20% tandis que pour la CFT Oméga, elle est située entre -6% et -15%.

Face à cette situation, toutes les équipes de l’établissement, et notamment commerciales, sont fortement mobiliser pour atténuer autant que possible les effets de cette crise.

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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